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    Défi N°76

    proposé par  Lilou

      COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS

      Au pied de la lettre   

    Quel drame terrible a bien pu pousser

    celui qui a "réellement" donné sa langue au chat ?

     

    A partir d'une expression choisie

    dans le poème de

    Claude ROY

     

    Je vous invite à inventer une histoire en prenant

    littéralement une ou plusieurs de ces expressions

    au pied de la lettre.

     

    D’autres expressions ? Clic LA PIOCHE

         

    orteils 1
    Ce matin, après avoir fait ses emplettes habituelles sur le marché, Dagobert, le patron de "La Poule qui avait un coeur d'or mais pas d'oeuf " partit à la chasse.
    La tête près du bonnet, le trois étoiles toqué, courait  deux lièvres à la fois, ventre à terre. La panse du cordon bleu, étant rebondie à souhait, il roula plus qu'il ne courra!
    Les jambes prises à son cou, il dévala en contrebas, redoutant à l'avance l'adage et la morale de la fable du père La Fontaine. Le tort tue ! Averti l'homme valait désormais deux toqués donc six étoiles: serait-ce assez pour l'envoyer en l'air et décrocher la lune ?
    Les deux lièvres avaient disparu de son champ de vision et son problème ophtalmologique récurrent d'avoir les yeux plus grands que le ventre, déplaça l'estomac qu'il avait dans les talons, vers le front. Son fidèle Fox terrier aux abois et à poil ras, tenta en vain de lui sortir les yeux de la tête, afin de ralentir cette dégringolade qui ne ressemblait à rien .
     La chute du malheureux fut finalement amortie par une meule de foin, notre chasseur ne sachant chasser sans son chien, ni chasser seul, sentit qu'il avait trouvé une aiguille qu'il n'avait pas vraiment cherchée, lorsque son fessier absorba la morsure d'une fourche qui avait  la dent dure . Son chien arriva sur ses talons instantanément, lécha les bottes puis le visage de son maître "queue" dans un mouvement joyeux de langue bien pendue, témoignage de son affection profonde.
    Bredouille et déçu, Dagobert battit la campagne rageusement avec la crosse de son fusil en rejoignant le chemin de son établissement, le changea plusieurs fois d'épaule, passa l'arme définitivement à gauche, son épaule droite le faisant  atrocement souffrir.
    En cuisine, le jeune chef de partie, dormait debout adossé au piano, attendant le fruit de la chasse de Dagobert et le coup de feu salvateur de menu.  Généralement, ils n'y allaient pas avec le dos de la cuillère pour noyer le poisson dans un court bouillon, sortir les oursins de leurs poches, poser des lapins dans la galantine, casser du sucre sur le dos des chouquettes .... ils faisaient facilement les quatre cent coups-verts !

    Dagobert entra énervé, fit déguerpir le chat des fourneaux (qui se faisait une joie de participer à l'élaboration de la crème anglaise rituelle en y glissant la langue)  prit un tabouret, mit les pieds dans le plat de salade préparé, y pécha quelques mouches estourbies au vinaigre qu'il mangea sur le pouce avec son gros orteil.

    Soupir, Soupe pire, Soupe ire, ...soupé grimace du jeune chef : le patron était parti à la chasse,  il allait perdre sa place !

     

    @Tricôtinôpiedenez


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      Défi N°75

    proposé par  Lénaïg 

       COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS

     

    Qu'il est beau, mon chapeau !

    Que cache cette capuche ?

    Il y en a sous son bonnet ! ...

     

    En bref : couvre-chef !

    A partir de ce mot, on écrira ce qu'on voudra !

    Une seule condition : glisser Qui m'aime me suive ! dans son texte.

     

      0056


     

    Depuis que la couronne avait pris le melon , une armée de Képis était chargée de faire respecter le fichu  port du casque obligatoire . La cloche  sonnait l'heure du couvre-chef, il était temps ... La coiffe heure, n'était pas du goût  de la population pourtant Charlotte et sa fille câline hâtèrent le pas à travers les ruelles, "Qui m'aime me suive" s'écria t- elle. Chacune connaissait la consigne sans capuchon ni turban, elles  risquaient gros, il leur fallait rejoindre le feutre de leur logis au plus tôt. En contrebas de la cité, un officier haut de forme inspectait les bords salineaux de la rivière,  un sifflement strident de  bicorne désigna un canotier contrevenant, sans bachi, il fut  épinglé sur le champ. Soudain, une bande de cagoules  surgit de nulle part, couvrant leur chef Galurin, ces sombres heros à  lame fine, qui en avaient par dessus la tête de cette frileuse salade de hennin Royal, délivrèrent le malheureux en un tournemain, mitre  mirent les voiles,  sur les chapeaux de roues, leur calèche  fila tout droit sans bavure de ronds de chapeaux, ni ronds de jambes dans le bonnet de nuit du Lutin Tamar ... 

     

    (tous les mots écrits en gras et en bleu sont des noms de couvre- chef)

     

    @ sous le bonnet de Néon

     un  Défi légèrement tiré par les cheveux et  décoiffant...

          bonnet-Lutintamarre.jpg    ( bonnet Lutin Tamar dernière création Tricotinobulles ) 


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  • Défi N°74

    proposé par  Enriqueta

     COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS


    Qui n'a jamais aimé un objet démesurément (et pas seulement quand vous étiez enfant) ?

    Qui n'a jamais cru qu'une machine pouvait avoir une personnalité ?

    Qui n'a jamais personnifié un objet (en lui donnant un nom par exemple) ?

    Qui n'a jamais parlé à une machine ?

    Choisissez un objet / une machine et racontez nous sa vie humanisée et ses relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives.

     

    machine

     

    Royale's Memories 

    Une grande Dame a rêvé quelques instants.... depuis l'armoire du grenier (clic)   

     

    La petite en rêvait depuis tant de temps, s'extasiait devant les vitrines des grands magasins sur des fabrications rosies attirant les gamines, qu'on appelait "machine à écrire" parce que c'était la mode .

     

    J'étais la divine , "la Royale", qu'on lui avait offerte.

     

    Je m'étais pavanée un matin de Noël enrubannée de papier coloré, sous ce sapin miniature, qui laissait perler quelques gouttes de sueur résinées, dans cet appartement surchauffé . 

     

     Son père m'avait  d'abord camouflée dans sa cave atelier, pour me faire une toilette intime, avait amoureusement huilé mes rouages mécaniques, pour que chacune de mes touches fasse mouche.

     Je n'étais pas une petite jeune tout juste sortie d'usine , j'étais une réformée du boulot, il manquait trois capuchons d'alphabet à mes touches, mais j'avais fière allure . Une limousine, une solide "traction"  malgré mon clavier édenté.

     

    J'étais la Royale surprise de Noël !

     Je ne fus pas déçue, une fois débarrassée du papier cadeau qui m'étouffait , je fus son amie dès notre première rencontre.

     

    Je suis aujourd'hui dans ce grenier, sans tristesse, je ne suis pas partie comme d'autres objets, abîmée dans un container ou une benne de recyclage, elle sait que je suis là, parfois elle me rend visite, me caresse du bout des doigts, comme l'on ferait d'un piano qui vous émeut , frappant quelques notes sibyllines.

     Mon ruban bicolore rouge et noir, a séché, elle n'en a pas trouvé pour le remplacer; je me souviens de ses petits doigts qui habilement suivaient mes guide ligne, pour tendre mon ruban, ses petits doigts maculés d'encre fraiche...,  elle rembobinait à la main, faisant perdre la tête à ma bobinette gauche dans un tourbillon de plaisir, et rechargeait en sens inverse ma bobine droite qui redevenait ventrue, prête à nouveau pour les mots à frapper, prête à embarquer  pour des lignes d'évasion féérique.

     

     C'était le temps où nous jouïons ensemble des partitions particulières, elle me confiait  ses tickets de clientes dans son univers de "Mademoiselle la Marchande", puis les noms de ses abonnés dans " Madame La bibliothécaire" : je m'appliquais à son gré pour aligner  les dates d'emprunt et date limite de retour de l'oeuvre littéraire, tabulant les colonnes dans un gros bruit de chariot déplacé sur son rail.

     

    Son sourire enfantin, radieux, quand ma sonnette annonçait la fin d'une ligne était mon plus joli cadeau.

     

     A chaque déménagement, la petite fille menue me portait malgré mon poids important, j'étais son trésor, elle ne confiait cette tâche à quiconque de peur que je ne tombe dans les escaliers au risque de me briser.

    Elle déménageait souvent.. parfois d'appartement, mais parfois simplement dans sa chambre, elle était toujours à la recherche de l'endroit idéal , pour me voir depuis son lit ou la porte d'entrée.

     J'étais une reine sur un piédestal .

    Ma peinture était quelque peu défraîchie, elle habillait parfois mon capot de papiers irisés suivant l'évolution de ses goûts, patiente, inventant le papier collant  pour moi à grand renfort de ruban adhésif.

     

    Chaque année, elle otait ma parure fânée par la lumière et le soleil,  j'étais une élégante essayant une robe différente, sa mode  était la mienne, j'avais ma modiste personnelle.

     

    Je sais qu'elle ne m'abandonnera pas, même si je suis là, au repos, je sais bien qu'elle frappe sur des claviers plus souples depuis quelques années, je ne suis pas rouillée malgré mon âge avancé, elle m'entretient à l'huile d'olive . Il manque juste un ruban rouge et noir bien encré pour que je puisse élancer à nouveau mes lettres et ma ponctuation ..

    Existe - t-il quelque part cet alter ego.?

    Il faut que je songe à glisser cette idée, souffler au creux de son oreille ... il n'est peut-être pas trop tard .... 

     "Dis !?Tricôtinette,  regarde peut-être sur internet ?"

     

    @ La Royale de Pascale

    (1ère diffusion Novembre 2010 sur une idée de Parisianne "objets inanimés" )


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    Défi n°73 " Autoportrait "

      COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS

    Ecrivez votre autoportrait actuel (physique et moral)

      dans un  lieu qui vous ressemble

    comme si l'on "vous" observait de l'extérieur ou

    comme si vous "vous" rencontriez pour la première fois..

    Donnez nous envie de "vous" connaitre plus avant ou pas ?

    vous pouvez employer

    l'auto-sastisfaction, l'auto-dérision, l'auto-critique, l'auto-défense,

    l'auto-cuiseur, ou l'autoroute...

     

    miroir

     

     

     

    Peinture à l'autocuiseur:

    C'est une endive , un chicon comme on dit là bas, de ces perles du Nord pourtant frileuse, qu'on a du mal à déshabiller tant elles ont de couches enfilées les unes par dessus les autres. Crue , elle reste croquante,  sans toutefois parfois ne laisser ressurgir  une petite pointe d'amertume si la moutarde est trop présente dans la vinaigrette qui l'accompagne. Elle sera plus à votre goût, entourée de ses congénères, réchauffée, lovée dans sa tranche de jambon préférée, sur un édredon moelleux de béchamel.... décontractée elle se donnera à vous entière, pur jus et sans résistance !  Un conseil , n'oubliez jamais le Gruyère...  pour obtenir le bon croustillant exhausteur de son caractère .

     

    Peinture à l'auto-défense :

    Elle n'est ni blonde ni rousse

    à la rigueur un peu brune

    ne pas compter pour des prunes

     

    Elle n'est pas  bien méchante

    Elle n'est pas trop gentille non plus

    Elle ne fait pas semblant

    elle trouve que ce serait rasant

     

    Elle n'est ni d'ici, où elle vit

    Elle n'est ni de là, où elle va

    Elle est Parisienne quoi qu'il advienne

    Elle n'est pourtant pas à la mode

    Elle en a oublié les codes

     

     

    Elle ne se prive de rien

    Elle ne se crée pas de besoins

    Elle n'est pas compliquée

    Elle déteste le sophistiqué

     

    Elle refuse d' être gonflée

    Elle va pas chez Vahiné

    pas de prothèse PIP 

    Elle nage dans le 85 B

     

    Elle ne tient pas en place

    l'immobilisme est une menace

    Elle ne  marche pas dans les clous

    Elle ne veut pas plier les genoux

    Elle dit qu'à cause des rhumatismes

    Elle a vaincu le despotisme

     

    Elle n'est pas complètement ringarde

    selon l'angle d'où on la regarde

    Elle n'est pas tout à fait de son temps 

    Elle s'en moque !... c'est bluffant..

     

     

    Peinture à l'auto-satisfact..dérision:

    Miroir, Miroir.... dis moi que je suis....

     

    - La plus belle ! pour aller te coucher, avec ton pyjama pilou, sans pili pili pour ton mari

    - La plus chiante ! quand tu répètes à tue tête que t'as pas entendu ce qu'ils ont dit à la télé

    - La plus grande ! juchée sur un escabeau qui te donne le vertige à rester accrochée à la tringle à rideaux

    - La plus téméraire ! quand par malheur un serpent se glisse dans ton atmosphère, il va passer un sale quart d'heure, haché menu , y a plus de doute sur sa déroute.

    - La plus mauvaise sans foi ni loi , pas touche aux tiens... vaut mieux ! qu'un d'eux... tu l'auras (la mauvaise foi )!

     

    Stooop ! ...Pourquoi ne vois-je plus dans ce miroir , la beauté qui y régnait  jadis ?


    - T'as qu'à mettre tes lunettes à la "Harry Potter" au lieu de faire la belle.... espèce de myope à tendance presbyte !


     

    Peinture à l'auto-stopeur sur autoroute:


    D'un pas décidé , assuré, pas vraiment militaire, quoique...légèrement claudiquant du côté gauche (une ancienne blessure peut-être ?), elle avance . C'est une femme  de carure moyenne, brune à la coupe de cheveu  libre (en est-ce vraiment une ?) quelques mèches  plutôt bouclantes semblent s'ébouriffer sur les côtés, comme si elles aspiraient à la rébellion. Elle n'est ni belle, ni quelconque, des traits fins, un je ne sais quoi attire: son regard peut-être, deux yeux noisettes étincellent à travers ses  lunettes toutes rondes, au milieu d'un visage  franc, sans masque, sans appareillage compliqué de crèmes de beauté, un soupçon de rose aux lèvres demeure, l'autre partie a largement dû être absorbé par le sourire gourmand, qui plisse en pattes d'oie sur ses tempes.

    Ses mains fines mais noueuses portent peu de bijoux, à la gauche une alliance simple, elle est donc mariée. Sur celle de droite une bague ancienne, un bijou familial sûrement.

    Ce n'est pas une de ces femmes qui refusent de vieillir, déguisées en lolitas. Quel âge peut-elle avoir ?  

    Elle a une certaine nonchalance vestimentaire, blue jean, veste d'armée kaki sans camouflage, chaussures confortables sans talon, d'un design original avec un élastique bordeaux croisé sur le dessus façon laçage de corset; un foulard turquoise léger aux impressions indiennes s'est invité sur un pull à col roulé qu'elle semble affectionner comme un collier pendu autour d'un cou qu'il ne peut se résoudre à quitter. Son sac à main est coloré, fait de tissus anglais et indiens encore, rien qui ne laisse imaginer une accro aux marques et  aux tendances très mode . Ni baba, ni trop cool , un mélange baroque tout de même émane de son être sans excentricité .

     

    Elle vient régulièrement, je sais exactement où elle va, elle aussi ! 

    Gagné, elle y est... je l'aurais parié !

    Elle cherche d'une main experte, inspecte la tranche des livres,  sélectionne en quelques secondes ce qui l'intéresse, pas de perte de temps, pas de doute, ni remord, ni compulsion, implacable et efficace elle a tranché à vif dans son sujet!

    Les bras encombrés de volumes, elle s'approche cependant de moi , presque tremblante et me confie son désarroi ...

    Elle me donne sans ambages des références soigneusement notées sur un carnet qu'elle sort de sa poche.

    Je cherche sur l'ordinateur sous son sourire bienveillant et patient,  empli d'espoir.

    N ous n'avons pas celui qu'elle veut , celui qu'elle rêve de passer par les armes.

    Je lui assure qu'il est disponible que je peux lui commander pour la semaine prochaine .

    Elle s'épanouit de gratitude, son visage devient celui d'une enfant joyeuse, elle n'a vraiment plus d'âge à mes yeux. Je vais pouvoir nourrir son bonheur futur...Nous échangeons quelques mots sur sa passion, elle est prête à m'offrir en retour toute la beauté de son monde, elle partage , nous échangeons, nous parlons chiffons, de mes deux mains malhabiles qui ne sauraient en découdre, elle m'assure qu'il n'y a qu'à goûter pour parvenir, que seule l'envie suffit à réussir, elle m'encourage à passer du mieux possible l'hiver morne de nos régions touristiques désertées.

     

    Elle semble être  bien en ma compagnie, elle semble apprécier ce rayon de soleil qui passe pour nous , elle goûte cette pause dans l'ambiance feutrée des livres.  Elle sait  ce que c'est qu'être vendeuse, elle a connu ces ribambelles de clients hargneux, et impatients, elle est passée de l'autre côté  depuis, sans l'oublier  et je l'envie d'avoir ce je ne sais quoi que d'autres n'ont pas, qui m'attire, qui me donne de sourire à mon tour.


    La semaine prochaine, dès qu'il sera arrivé, je l'appellerai...

    Ma petite cliente brunette viendra sans tarder, d'un pas décidé , assuré, pas vraiment militaire  (quoique)...chercher le trésor qui la fait vibrer  "Lin, dentelles et linge Ancien" , elle n'aura à mes yeux qu'une semaine de plus, peut-être une nouvelle création en guise de sac et nous bavarderons encore un peu .

     

    © Tricôtinôpinceaux et sa vendeuse de culture préférée 

     



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  • Défi N°72

       Proposé par Fanfan



    Vous écrivez une lettre d'amour délirante ou romantique  ,ou les deux à la fois,

    à votre boucher(e), votre boulanger(e), à votre curé (sans "e"), à votre facteur (trice) ,votre crémier(e) , et que sais-je encore ....à qui vous voulez ...

     

    Dans cette lettre (pas trop longue ), vous introduisez 14 mots (dans l'ordre,

    de préférence ) d'une chanson que vous connaissez tous  :


    " Ne me quitte pas " ; voici les mots : 

     Oublier- s'enfuit- malentendus- coeur - couvrir- domaine -amour - mort - feu- blé- rouge -ombre- chien- quitte .

     

     

     

     

    saucisson.jpg


     

    Comment Oublier ce mal de  tête de cochon

    qui m'a frappé au détour du pâté de maison ?

    Je me sentais un chien voleur qui s'enfuit la queue basse

    un saucisson entre les crocs...

    Tant de malentendus  ont fait virer mon museau à la vinaigrette.


    Mon coeur  saigne d'avoir eu les foies,

    de n'avoir osé vous couvrir de mes abats,   

     de n'avoir sû saisir , tel un  expert en ce  domaine,

    votre bouchée à la reine....


    Mon amour pour vous n'est pas mort

    un feu de Caen déchire encore mes tripes.

    Je vous espère coiffée d'une Choucroute,

    chaude comme un blé mûr,

    succomber, rouge ,

    même seulement ....rosette ?

    relisant cette lettre.


       

    J'imagine nos futurs éclats de rillettes

     allongés tous deux dans votre chambre froide

     nos jambons roulés dans les torchons

     

    à l'ombre de Chipolatas en fleurs...


      


    Que ce bouquet de persil

    puisse dès demain orner votre saindoux....

    Fondrez vous ?

    Me ferez vous l'appoint ?

    Je vous quitte un instant en rêvant...


    Signé : l'Andouille qui sèche chaque jour ...langue pendante

     devant votre étalage " A la Grande Saucisse" du marché de Strasbourg

     

     

    © Tricôtinôcharcutages


     



        


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