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Poésie avec un grand A...... Comme Victor !
Jeudi Poésie chez Bruno
et ses "croqueurs de mots"
- Victor HUGO (1802-1885)
Aimons toujours !
Aimons encore !...Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.
Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !
L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !
Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !
Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !
Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !
Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !
Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et réveurs.
Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !
Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs.
Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.
Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "
Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "
L'amour seul reste. O noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !
Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir !
Tags : amour, aimons, moi, ton, coeur
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Commentaires
1kikiJeudi 4 Février 2010 à 09:44Répondre
J'aime toute la poésie de Victor Hugo, mais sur le plan de sidées, là, je ne le suis pas.
Ne m'en veux pas, juste une grande lassitude de ne pouvoir panser des plaies ouvertes en toute inutilité.
Entre cette illusion et le cynisme qui prévaut aussi ailleurs, il y a peut-être une autre voie plus modeste et tout aussi sensible.
Il y a des personnes qui ne le rencontrent jamais, d'autres qui en souffrent énormément...
Mais que serait notre vie sans amour? Celui qui fait briller les yeux, qui rend beau et qui inspire...
J'aime ton choix, Pascale!
Bisous,
Hélène
Elle fait couler bien des encres et bien des larmes, mais là c'est le plus grand.
Bisous
"Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs."
Merci et beaucoup d'amour pour toi, on en a jamais assez !
Gros bisous
Que d'amour ! Mais après tout ce sentiment est bien agréable !
J'étais passée hier mais n'ai pu le lire jusqu'à la fin, il est tout-de-même un peu
long à mon goût !
Bonne journée, bizouxx, Lyly
je ne perds jamais rien à aimer les autres, ou à faire plaisir, j'y trouve mon compte
c'est un sentiment noble même s'il n'est pas toujours partagé, après l'Amour passion peut effectivement laisser des blessures profondes ... malheureusement !!
l'Amour (en ce qui me concerne) c'est un tout, pas forcément l'amour marital ou galant, l'amitié en fait partie, l'Amour maternel ,paternel, filial aussi , ce poème je le ressens au plus profond de moi , je ne le prends pas juste à la ligne, je vais plus loin vers ce message qu'aimer c'est être vivant, que faire plaisir ça donne de l'émoi, je suis peut-être un peu trop "sentimentale" mais je ne sais pas faire autrement! mon coeur battait la chamade et ce n'est pas un vain mot quand je suis partie vendredi, vers des retrouvailles d'amitié avec ma camarade de classe que je n'avais pas recroisée depuis 30 ans, je suis très sensible probablement pourtant j'ai pris des coups dans le nez comme d'autres, mais je préfère ce grand A qui m'apporte beaucoup même s'il n'y a pas de retour, plutôt que l'indiférence.
mais rien que le fait d'échanger les points de vues c'est du partage et une sorte d'amour avec un petit A ?
Merci Jeanne pour ton intervention , j'aime ça !
il y a des A A A A dans l'air !! j'aime aussi lire la poésie à voix haute, ça me chavire encore plus !!
J'ai relu le poème d'Hugo plus posément. Ce qui me chiffonne surtout ce sont ses derniers vers et ce qu'il reste de romantisme (et non de romanesque) dans cette poésie de Victor Hugo.
Et bien sûr que l'amour au sens d'affection, de partage, d'empathie, ce sont des sentiments à préserver de l'indifférence et de l'individualisme.
belle semainej'avais pas pensé à compter mes "A" Néon ne fait pas son boulot !!! hihi!!
parfois les femmes versent leurs larmes dans les vases des poètes elles sont légion que je croise sur les blogs ça me chavire ! je préfère que la joie et l'amour soient sur le mien ça fait de mal à personne et Victor est un grand il y a de quoi partager... merci Bruno !!20pascale la perléeLundi 3 Septembre 2012 à 00:03
Ca m'aurait étonné que tu ne finisses pas par une rose, (anglaise), de préférence! Ca promet pour la saint valentin!
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