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Par Tricôtine et Néon le 11 Février 2010 à 08:00
Pour ce Jeudi en poésie
chez Bruno
et les "croqueurs de mots"
Néon a choisi celle-ci ....
illustrant parfaitement sa "philosophie"
- Anna de NOAILLES (1876-1933)
La vie profonde
Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain,
Étendre ses désirs comme un profond feuillage,
Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage,
La sève universelle affluer dans ses mains !
Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face,
Boire le sel ardent des embruns et des pleurs,
Et goûter chaudement la joie et la douleur
Qui font une buée humaine dans l'espace !
Sentir, dans son coeur vif, l'air, le feu et le sang
Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre.
- S'élever au réel et pencher au mystère,
Être le jour qui monte et l'ombre qui descend.
Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,
Laisser du coeur vermeil couler la flamme et l'eau,
Et comme l'aube claire appuyée au coteau
Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...
illustration représentant "Néon et Tricotine au bord du monde...."
(texte provenant de www.poesie.webnet.fr)
33 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 4 Février 2010 à 08:00Jeudi Poésie chez Bruno
et ses "croqueurs de mots"
- Victor HUGO (1802-1885)
Aimons toujours !
Aimons encore !...Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.
Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !
L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !
Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !
Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !
Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !
Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !
Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et réveurs.
Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !
Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs.
Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.
Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "
Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "
L'amour seul reste. O noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !
Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir !
20 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 14 Janvier 2010 à 08:00
c'est Jeudi!
c'est Poésie! chez Bruno
dans la communauté des "croqueurs de mots"
Poème appris pour une "Fête des mères"
Je te donne pour ta fête....
Un chapeau noisetteUn petit sac en satin
Pour le tenir à la main
Un parasol en soie blanche
Avec des glands sur le manche
Un habit doré sur tranche
Des souliers souleur orange
Ne les mets que le dimancheUn collier des bijoux
Tiou !
Max Jacob
Lettre pour Fêter Maman :
A Maman,
.........et son placard
comment ne pas aimer les froufrous ,
les tissus, les perles et les bijoux
inculqué dès mon plus jeune âge
l'amour des "arts couture"
l'exemple d' une maman
qui cousait tous nos vêtements,
la belle noire, la belle "Singer",
fait partie de mon univers
antiquité qui continue à fonctionner,
trône en reine dans le placard !
Placard "traquenard"
regorgeant......
de tissus à pois, à carreaux, à fleurs
parfois super ringards!
de pique épingles confectionnés
à l'école, usés d'avoir été piqués
de boites en fer décorées,
qu'on renverse avec fébrilité
pour y trouver un bouton nacré
qui n'a plus ses copains
bouton nacré dont on se souvient
sur un chemisier brodé....
des rubans, des croquets,
des magazines modes & travaux
à faire pâlir les collectionneurs
des petits bouts de rien
hihi !c'était ma robe pour le mariage de machin!
des chutes de rien
qui reviennent à ma mémoire...
des chutes de tout !!!
Je l'aime tant !
Le placard de maman...
Tricotin'heureuse d'y remonter
le ruban du temps ....
"toute ta vie de couture"
.... Maman!
www.maxi-gif.com
35 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 7 Janvier 2010 à 11:24le Jhédi c'est Poésie ! chez les Croqueurs de mots
Je ne me souvenais que d'une partie du texte (en violet gras dans le poème),
et j'ai eu quelques soucis pour le retrouver
internet est vraiment un outil de fort grande utilité
merci Mr Gogol ( pas l'écrivain!)
c'est aussi de la poésie quoiqu' un peu particulière,
qui amuse et peut dissiper une classe entière lorsque l'on en dissèque les phrases,
j'ai aimé , dans ma préhistoire ce texte extrait "d'un bestiaire fantastique"
un signe du destin pour mon adoration pour les chats ?
Je ne me souviens pas du nom du professeur de français,
mais je la remercie d'avoir tenté de nous faire travailler sur un mode original
Chanson du chatIl est une bebête, Ti Li petit nenfant Tirelan C’est une byronette La beste à sa moman Tirelan Le peu Tinan faon C’est un ti banc-blanc Un petit potasson ? C’est mon goret C’est mon pourçon Mon petit potasson
Il saut’ sur la fenêtre
Et groume du museau
Pasqu’il voit sur la crête
S’amuser les oiseaux
Tirelo
Le petit n’en faut
C’est un ti bloblo
Un petit Potaçao
C’est mon goret
C’est mon pourceau
Mon petit potasseau.
Il va mord’ le papère
Pour être un peu fessé,
Il a plein le darrière
De grains d’café cassés
Tirelé
Le petit n’enflé
C’est un ti bléblé
Un petit potacé ?
C’est mon goret
C’est mon pourcé
Mon petit Pot-à-C.
J’te s’couerai les oreilles
J’te r’tourn’rai l’trou du cu.
L’Arsace et la Loreille
N’sont qu’un pays d’coculs,
Tirelu
Le petit n’en fu
C’est un ti blublu
Un petit Pot-à-Süe
C’est mon goret
C’est mon pour sûr
Mon petit Pot-à-Sûr.Morale.
Il a reçu de l’iau de l’iau
De l’iau mon coco
Sur — sa têtête,
Il a r’çu de l’iau de l’iau de l’iau
De l’iau mon coco
Sur
Son tasseau !
(Ludions, 1929 ou 1933)
Léon-Paul Fargue
images de : www.animated-gifs.eu
Texte retrouvé sur Brève anthologie de la Poésie en langage enfançon
34 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 31 Décembre 2009 à 11:05
Jeudi en poésie pour les Croqueurs de Mots chez Bruno
deux mille neuf est bien fanée
il va falloir la ranger,
le bonheur dans un joli panier
le moins bon au fond d'un tiroir à oubli
deux mille dix.....
dis nous que tu vas fleurir
telle une rose sans épines
en bouquets de bonnes choses
dis nous que tu seras rose
réjouissante et éclatante
illustration :www.animated-gifs.eu
dis nous tous les mots doux
que l'on est prêts à entendre
dis nous un avenir meilleur
dis nous douze mois charmeurs
au parfum qu'on croit ailleurs
dis à tous les croqueurs
que tu seras une année
pour nous parée
de douceurs et de bonheur
On attend tous que tu sois là
surtout ne nous déçois pas !
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