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Par Tricôtine et Néon le 20 Septembre 2010 à 08:00
Défi n°38
sous la lorgnette d'Eglantine
« L’écriture est votre passion, et vous créez
une Officine d’Écrivain public.
Faites nous partager la plus belle lettre qu’on vous ait demandé d’écrire,
ou la plus amusante, ou la plus singulière… »
source : www.fotosearch.fr
Bienvenue
Chez Plume Pudding,
on y écrit des vertes et des pas mûres,
des réclamations pour les prunes,
des déclarations pour les brunes,
officine officielle d'utilité publique
officine officielle écrivain public
Afin de conserver l'éthique de ma boutique
et le secret professionnel,
je dévoilerai la teneur de cette missive
écrite sous ma plume,
en préservant l'anonymat
de l'expéditeur.
Une dame, presque la cinquantaine,est venue me voir il y a peu ,
elle ne savait comment me présenter sa requête,
mais j'ai compris qu'il était nécessaire de faire ce courrier pourtant si singulier:
J'aurais voulu vous dire tant de choses....
le bonheur de vos brassées d'amour, les battements de mon coeur ...
Je n'ai pas eu le temps de vous dire...
le goût des confitures, les serviettes de table à rayures qui tombent jusqu'aux pieds,
les parties de pêche à la ligne, où l'on partait à l'aube avant que le poisson ne s'éveille.
les tartines de gros pain , rugueuses où l'on faisait des trous pour mieux y regarder
le mou découpé aux ciseaux pour les chats tigrés, les siestes obligatoires transformées en fous rires,
le groin humide du cochon, le caquètement des poules, le pis tiède des vaches, de la ferme à côté
les artichauts en fleur, le ramassage des prunes, les chapeaux de soleil en vichy rose ou bleu
"l'ami 6" et ses sièges en vrai Skaï, la grosse boule blanche qui passait les vitesses....
Je n'ai pas eu le temps de vous dire....
les vacances d'été, l'ivresse des balançoires, la finesse du sable, et l'odeur de la mer du Nord.
Nous n'avons pas eu le temps de partager plus longtemps ces bonheurs
Je n'ai pas eu le temps de vous dire....ensuite mes peurs du noir,
manquaient vos lueurs d'espoir, votre présence de chaque seconde,
vos yeux bienveillants, vos sourires illuminant chacun des jours de ma vie.
Je n'ai pas eu le temps de vous dire......... cette infinie tendresse qui taraude mon esprit
vous n'avez pas eu le temps de me voir grandir, m'épanouir, vieillir,
Vous n'avez pas eu le temps de bercer ces bouts de choux, devenus des hommes,
ils n'ont pas eu la chance de vous avoir près d'eux.
Vous êtes trop tôt partis, Je n'avais que 8 ans, 9 ans quand tout s'est éffondré!
Il n'est plus grand plaisir aujourd'hui, qu'entendre " qu'est-ce que tu leur ressemble !"
Cette lettre est écrite pour vous, Grand mère, Grand père ,
je pense à vous........ toujours,
j'ai tant de choses encore.......à vous dire.
Je crois qu'elle la gardera dans une jolie boite parmi des photos de famille
et la relira les jours de tristesse....
49 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 18 Septembre 2010 à 00:01
Pour la communauté de FF "l'Arbre à mots"
voici mon premier fruit SCARAMOUCHE
Voici venu le temps des vendanges
l'automne brumise lentement dame nature
en goutelettes frisquettes
recroquevillé dans sa carapace irisée
Scarabée grelotte sous les feuilles dorées
- brrr, je m'enrhube doucement
la petite rosée qui monte...qui monte
la voilà .... la goutte au nez
Atch... Atch.... Atchoooooum!
-Dis donc veux tu bien mettre un pull over!!
s'écrie sa mère d'un ton impétueux
et s'il te plait Scara... mouche donc ton nez !
23 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 6 Septembre 2010 à 08:00
Défi 37 - Ponctuation !
Consigne proposée par L'île de Lilie
Postez votre texte pour le
lundi 6 sept. 8 heures (programmez)
Communauté Croqueurs de mots
! , ? : () ; . "..."
Prenez-en un, ou deux, ou... tous !
Parlez d'eux ou faites-les parler.
En vers, avec ou sans rime, en prose, peu importe.
Ces signes articulent tous nos écrits, ils méritent bien qu'on joue un peu avec eux, non ?
Ce serait renier
tout le contenu de mon blog
si je n'avais choisi mes chouchoux
pour ce défi
à l'endroit comme à l'envers
saurez vous trouver leur nom ?
Seul je mets fin à toute discussion
un cheveu bien dressé sur la tête
je ne manque pas d'applomb
mais si c'est une bouclette
le grand doute me guette
je laisse pousser ma barbichette
voilà ma pause
je prends mon temps
pour les néons
dans un duo équilibriste
nous expliquons
Nous sommes des frères triplés
nés sous le signe de la ponctuation
enfin nous voilà réunis, le rêve est infini
...
Mais on préfère largement se rouler par terre
avec nos cousines les virgules
et nos amies les parenthèses
pour vous faire rire ...
et faire ...
le singe!!!!
,,
(?( . . )?)
( .. )
( ) ( )
( ) ( )
( ,,) (,,)
19 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 25 Août 2010 à 23:55
Défi n°36 proposé par Zineb du Mobilhome
communauté CROQUEURS DE MOTS
Ecrire un dialogue de théâtre
(à deux personnages, ou plus si vous voulez)
construit sur ... rien.
Un dialogue de sourds, ou un dialogue absurde, qui n'a ni queue ni tête, et qui ne tiendra que par sa structure.
J'espère que vous pardonnerez mon retard....
l'envie de participer était si forte !
de retour au bercail et sur la coquille
je m'empresse de mettre en ligne
J'avais imaginé mettre en scène deux personnages masculins que je connais puisque je les ai faits :
deux frères , ayant les mêmes parents, le même métier et pourtant si différents...
discutant au cours d'une promenade dans les rues de Bordeaux
(dialogue inspiré par leurs réactions courantes réciproques)
Une automobile rouge de marque F. flambant neuve déboule sur les quais
et s'arrête au feu rouge devant nos deux protagonistes
source image :www.fotosearch.fr
K: Regarde Y ! Ce bolide !
Y: Ouais , ça c'est de la bombe !
K: j'voudrais bien être au volant
Y: ça me dirait bien de faire fonctionner le klaxon .. pouêt pouêt
K: Je me demande à combien de tours ça peut monter
Y: Bô... A vue d'oeil ça me donne déjà le tournis
K: Ce pot, c'est cathalytique tu crois ?
Y: J'sais pas mais c'est du popotin bien usiné
K: La carroserie mazette c'est top
Y: Tu l'as dit bouffi, si c'est pas du rouge chaperon Tex Avery, je me coupe la langue!
K: Volant cuir, siège bacquet, décapotable ...
Y: Décapotable tout de suiiiite...
à consommer sans modération !
et les airs bags mamamiia !
K: Le rêve !
Y: Le rêve !
K: ça doit couter une fortune!
Y: penses- tu !
K: La banque elle me suit pas sur ce coup là
Y: La banque ? mais je vais pas voir le banquier pour un petit lot comme ça !
K: Môssieur croit qu'il peut claquer des doigts et hop ?
Y: Me dis pas que j'suis pas cap tu sais comment ça se passe !
Hey hey !! mademoiselle..... vous habitez chez vos parents ?
K: Mais qu'il est c... ! je parlais de la " F"
Y: Ah bon ? moi je regardais la minette avec la ptite mini mini robe rouge !
K: T'es incorrigible toujours prêt à draguer !
Y: T'es incorrigible jamais prêt à draguer, toujours tes bagnoles !
(Petit florilège de pensées ô combien masculines servies régulièrement à la table Tricôtinesque)
21 commentaires -
Par Tricôtine et Néon le 9 Août 2010 à 08:00
Défi n°35 " Hors d'Oeuvre "
Vous êtes une Oeuvre en cours d'écriture
racontez vos états d'âmes avant que ne soit écrit le mot "FIN"
( fotosearch)
On m'appelle Saga, petite dernière d'une longue lignée, mes ancêtres ont cotoyé au fil des pages tous les grands du monde, notre famille était du côté " petite histoire" et se mêlait souvent à la grande "H".
Je ne suis encore qu'à l'état de foetus de papier, mais les quelques chapitres que l'on m'a confiés, sont d'un romanesque ... pfft ! j'en rougis d'aise !
Qu'elle chance d'être ici, il règne un calme royal sur ce petit bureau en acajou, les plumes et l'encrier sont minutieusements ordonnés, et ça sent bon l'encaustique.
Parfois j'entrouvre avec précaution mes pages, prenant soin de ne pas faire crisser ma piqûre centrale, pour jeter un filigrane alentour...
Chaque jour le vase en porcelaine blanche est investi d'un bouquet de roses fraiches, mon auteur est une petite femme gracile, gracieuse, douce, discrètement parfumée, sereine, les mots qu'elle me confie sont de qualité, ils ont une classe naturelle, je suis fière d'en être le dépositaire.
Dans la journée, si je n'ai pas été refermée, j'ai affaire au gros chat qu'elle appelle "Le secrétaire", il saute sans bruit sur notre petit bureau, et s'installe sur mes pages, délicieusement câlin, il trône sur mes lignes ,me réchauffe de sa fourrure féline, heureusement , je ne suis pas allergique , pourtant certains jours j'étouffe !
J'aime, quand enfin arrive le soir, l'horloge a sonné neuf heures, je trépigne d'impatience, je guette son arrivée...c'est le moment où nous écrivons !
Devrais je dire le moment où je reçois la substance de son imagination, il n'y pas la moindre hésitation,
sa plume semble devenir une baguette de maître de musique, allégro,crescendo, c'est un chant , un opéra lyrique, je suis aux anges, prête à défaillir....
Je m'envole au fil des mots, voyage dans des paysages paradisiaques, porte des robes à crinolines, assiste au bal des débutantes,au bras de beaux jeunes gens qui me donnent des rendez vous galants dans des patios d'architecture italienne, c'est Venise! Florence ! le Palais des Doges! le pont des soupirs! je suis en harmonie avec les arabesques qui se dessinent au fil de mes pages, " concerto pour plume et papier "
Puis vient l' accalmie, la pression s'estompe c'est le point d'orgue : le jovial Mr Buvard ventru sur son support en bois rare, qu'il est gentil, il me fait rire avec sa bonhomie, il tamponne ses joues roses avec l'encre violette, et le voilà miroir pour mes lettres.
Il n'y a jamais eu d'horreurs, de meurtres, ni de monstres hideux venus hanter mes interlignes, j'ai bien quelques rebondissements, des mystères, des intrigues, mais point de tragédies qui ne trouvent solution élégante et raffinée.
Je suis confiante, il reste des pages pour écrire l'avenir, il reste des pages de connivence et de douceur à vivre , nous sommes en temps de paix, j'ai la plus belle époque !
L'éditeur nous rend visite régulièrement, regarde comment je me porte, m'ausculte, ( mon médecin traitant en somme) me lit de ci,de là, avec un air approbateur, il semble que je grandisse correctement c'est rassurant, je l'ai entendu parler de mon habit de sortie, "collection luxe", dorures et cuir
Dernièrement Monseigneur Dick Sionair s'est ouvert en douce pour m'affranchir... mon "auteure" est déjà célèbre de son vivant, beau paragraphe, et quel parcours !
Mes vieux tomes familiaux pourront être fiers, je ferai le tour du monde, serai traduite dans des centaines de langues quand je serai grande.... je serai Best Seller!
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